Georges BRIQUET

(1898-1968)

Journaliste, il débute en 1931 au Poste parisien, par le reportage des tirages de la Loterie nationale, puis par le reportage des Six Jours cyclistes au Vél d'Hiv, à Paris, en 1932. Il succède ainsi à Edmond Dehorter. Il couvrira le Tour de France, la coupe Davis, etc. Il anime l'Heure des amateurs au Poste parisien avant d'entrer à la Radiodiffusion nationale en 1940.
Déporté à Dachau, il est à son retour rédacteur en chef du service des sports de la RDF, en 1945.

Il crée l'émission Sport et Musique qui durant quatre heures, passe en revue les principaux événements sportifs du dimanche après midi. Autres productions Cartes sur table, émission consacré à la belote sur Radio Luxembourg, années 50, Le Café des Sports, les principaux résultats sportifs de la journée en quinze minutes. Outre son talent, il est resté célèbre pour sa prodigieuse volubilité.
Il jouera avec Fernandel et Josette DAY dans un film de Maurice CAMMAGE "Les cinq sous de Lavadère"
ou il interprète un radio reporter !!(1939)

UNE VOIX La T.S.F. de Georges

Il n' a jamais fait la « une » des journaux, il n'a jamais défrayé la chronique et pourtant, ils sont des milliers voire des millions à s'être suspendus à sa voix. Il, c'était Georges Briquet, mon Amérique à moi alors qu'il n'y avait pas encore de télé, de loto, de vedettes interplanétaires et... autant de milliards en jeu ! Papa, voire véritable papy de Thierry Roland, Charles Bietry ou encore et surtout d'Eugène Saccomano, Georges est celui qui, par ondes interposées m'a fait vibrer quand, à 6, 8 ou 10 ans, à peine capable de boire tout seul un verre de sirop de menthe_? le grand Reims défiait l'immense Real de Di Stefano ou de... Kopa à Madrid, Paris ou ailleurs. Idem le dimanche après-midi, à l'heure de « Sport et Musique». Parfois empêché de rejoindre le stade pour cause de note (évidemment) jugée inappropriée, je filais au transistor pour savoir qui d'Akesbi, Jonquet, Cîsowski, Colonna, Djorkaeft (père) ou Di Nallo méritait la meilleure note du dimanche. Georges Briquet est, ainsi, celui qui m'a appris un jour que le célèbre Fontaine, victime d'une fracture de la jambe à Limoges, ne rejouerait plus jamais! La cata... Précurseur d'une certaine forme de journalisme, Georges Briquet était un champion de l'audimat radiophonique. Parce qu'il a égayé mes après-midi dominicaux après la corvée de vaisselle familiale et qu'il m'a, quelque part, aidé à trouver ma vocation, il aura toujours une place particulière dans ma tête, dans mon coeur et dans ma vie...

« Georges Briquet est celui qui m'a appris un jour que le célèbre Fontaine, victime d'une fracture de la jambe à Limoges, ne rejouerait plus jamais! La cata...»

Pierre HUGONIN
Article parut dans "Alsace Sport" le 27 décembre 1999
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